Un peu de politique, les enfoirés sont des enfoirés. AGACEMENT
Par tcrxt le dimanche 11 mars 2012, 15:43 - Urbs Orbs - Lien permanent
Encore une autre chanson,
une super production,
des célébrités que tu connais,
même si d'où tu ne sais.
Encore des mots sans cesse,
une mélodie comme une messe,
leurs salaires qui s'envolent
mais restent de belles paroles.
Ils parlent cyniquement,
et nous disent impuissants.
Encore une confiscation,
comme une lamentation,
des types que tu ne veux pas voir,
mais jamais rien ne change
Encore cette tripotée de riches,
bien souvent dans des niches,
citoyens fiscaux d'autres pays,
qui m'expliquent comment gérer mes pauvres.
Mais qu'ils soient chanteurs ou pas,
ils viennent m'expliquer en chanson ce qui ne va pas.
Il était une asso qu'on citait en exemple,
qui comblait les lacunes du temple,
une asso qui se fait voir,
lorsque l'état ne remplit pas son devoir.
Encore une autre chanson,
où l'on joue la colère,
les plus fragiles y croient,
mais n'est-ce pas leur choix?
Encore un vol d'espoir,
Une saloperie sur fond noir,
Ce tas de femmes et d'hommes,
payés à voler.
Encore une chanson
qui ne dit rien,
des notes pré-machées,
un pretexte pour l'industrie.
Et des gens qui gigotent encore.
Et des gens qui mentent encore.
Pour ne rien changer,
Et que cette cuvée soit comme une autre,
Il en faudra encore
Et eux ils chantent encore
Et de plus en plus fort
Encore, Encore, Encore...
Le clip original, les paroles originales.
La majorité des intervenants semblent légionnés d'honneur, parfois exilés fiscaux, les écrans fonctionnent sur leurs têtes, n'ont pas vu de pauvre depuis des années, répètent la même chose chaque année, continuent d'engrosser les mêmes entreprises aux femmes de ménage en contrat partiel.
Ils expliquent par ailleurs régulièrement comment faire pour que rien ne change dans l'industrie du disque, du spectacle, etc.
Commentaires
Bonne version ; c'est toi le parolier?
Ouais, mais je n'étais pas convaincu, j'ai failli supprimer ce billet quelques minutes après l'avoir accouché (dans la douleur) :
Que l'on puisse chanter sur le même air n'est pas le plus important.
Les vers accouchés douloureusement disent bien l'agacement,
et certains tapent juste : on a bien des pseudos artistes qui se découvrent une fois l'an une conscience solidaire et nous disent quoi faire des pauvres.
Des personnes qui osent chanter "des parents qui démissionnent et la télé qui fonctionne" -éléments de langage réac- ne méritent pas moins.
Une analyse plus pointue, découverte grâce à rezo.net, dont voici un extrait :
Carrefour a fourgué gratos près de 14 000 tonnes de denrées (tous produits confondus) aux 2 000 centres des Restos du Cœur. Plus globalement, selon des statistiques officielles, chaque année, les dons en provenance des hypermarchés représentent presque un tiers de l’approvisionnement des banques alimentaires (24 750 tonnes sur un total 88 400 tonnes en 2009). Pour se faire une idée plus claire des proportions, les palettes de nourriture invendues par la grande distribution avoisineraient le million et demi de tonnes par an. Les produits offerts ne sont donc qu’une maigre partie de ce gâchis incommensurable. Et tant qu’à jeter à la benne la plupart du stock ayant atteint sa Date Limite de Consommation (DLC), Carrefour, comme la plupart de ses confrères, préfère retirer des rayons certaines denrées deux ou trois jours avant expiration et les céder au circuit caritatif. Ça lui coûte le remballage et l’acheminement, ça lui évite les frais de mise en déchetterie spéciale, le manque à gagner ne doit pas aller chercher très loin. Là encore, générosité au rabais. Aussitôt remboursée en capital symbolique, grâce à ce partenariat du troisième type : promo-compassionnel.