Petite scène nocturne de violence ordinaire

105 rue de Clignancourt, mercredi 1er juin, 1h40.
3 gardiens de la paix laissent au sol un homme ; il se retournent, constatent l'homme à terre, apparemment inanimé, ne s'en inquiètent pas, plaisantent, l'un des 3 montre aux 2 autres sa maîtrise de la bombe lacrymogène, imposante, en la faisant tournoyer, en jonglant avec comme un enfant.
Deux hommes qui s'étaient éloignés reviennent et vident les poches de l'homme à terre. Ils laissent seulement sa carte d'identité, au sol, presque dans la flaque de vomi. L'homme est toujours inanimé.
1h45 ; le camion est prompt à arriver, les pompiers prennent en charge l'homme à terre. Discussion. La police assure la sécurité des biens et des personnes? Non assistance à personne en danger? Sortie pour bomber du noir? La nuit d'astreinte est longue au commissariat, il faut trouver des divertissements.

Le passage des policiers n'étonne pas les autres porteurs d'uniforme public. Ils ne peuvent s'occuper de signaler, n'y tiennent pas en tous cas. Me dissuadent de faire quoi que ce soit. L'affaire ne me concerne pas. Le tenancier du restaurant me menace à demi mots : l'affaire ne me concerne pas. Un passant, pragmatique, raisonnable : l'affaire ne me concerne pas. Aller au commissariat reviendrait à aller au devant d'ennuis certains, en plus d'être inutile. Rage.

A lire, un témoignage sur des suites : http://www.millebabords.org/spip.php?article10887
Site du réseau Résistons Ensemble contre les violences policières et sécuritaires.

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