jeudi 2 novembre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #4



Se serait-on trompé trois rues plus loin sur l'identité sexuelle de la vil

mardi 3 octobre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #3



La féminité attestée de la ville nous assurerait-elle un avenir paisible ?

lundi 11 septembre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #2



La réforme de l'orthographe permettrait-elle de réduire la fracture sociale ?

vendredi 1 septembre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #1



A-t-on enfin résolu le problème du trafic de stupéfiants dans les cités ?

dimanche 6 septembre 2015

Abandons d'été

Il n'existe pas de département cynophile chez micr0lab, il n'y a donc par conséquent aucune raison pour que cette honorable organisation recueille dans ces locaux (ou bocaux, juste pour le plaisir de la paronomase et d'un certain comique d'échelle) des chiens abandonnés cet été sur les routes de France. En revanche, elle comporte un domaine vidéo qui est justement investi de la mission spécifiquement haute d'offrir une table basse aux postes de télévision lâchement répudiés sur le trottoir dans l'impossibilité manifeste d'aboyer leur détresse à l'inverse de leur collègues d'infortune chiens car débranchés.
L'entité vidéo de micr0lab ne peut, selon la phrase médiatiquement célèbre, accueillir toute la misère du monde, mais devant ces pauvres cubes mutiques aux écrans sombres, ces abolis bibelots d'inanité sonore, ces Sans Décodeur Fixe, elle se doit d'en prendre sa part.
C'est ainsi que nous sommes fiers de vous présenter dans les clichés qui suivent les plus beaux spécimens sauvés de cet été meurtrier.

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jeudi 13 novembre 2014

Sous le pavé (de texte)... la rue !

Samedi 8 novembre, je sors de chez moi vers 14h30, je me dirige vers le centre de Toulouse, c'est-à-dire la place Wilson et la jonction entre le boulevard de ceinture et le départ des allées Jean Jaurès, large avenue remontant vers le canal. C'est apparemment le même parcours qu'avaient prévu ceux qui étaient venus manifester pour Rémi Fraisse (à l'appel du NPA notamment) et contre les violences policières malgré l'interdiction de la préfecture.
De mémoire de toulousain, je n'ai jamais vu un dispositif policier si énorme encercler un groupe de gens. Je n'étais pas venu manifester. Camions, grilles, cordons d'uniformes suréquipés se sont déployés très vite, piégeant manifestants, badauds, touristes interloqués, vieilles dames revenant de faire leurs courses, consommateurs du samedi avec leur paquets griffés de marques... Beaucoup déjà prennent des photos, parfois sous le nez des grappes de CRS, un s'énerve : "Vous pourriez demander la permission ! C'est la moindre des politesses !"
Détourné vers les courtes allées Roosevelt, je prends au passage deux tracts devant le cinéma UGC et je me dis que j'irai les lire dans un café, puisque c'était ma destination première. Mais un rempart d'armures noires barrent l'accès à la place Wilson. Un jeune homme grimé en clown se tient devant eux et me dit, en prenant un ton faussement autoritaire : "Ah non, monsieur, il faut faire demi-tour !". Nous rions ensemble. Derrière les visières ça ne se marrait pas. Par-dessus les hautes épaulettes renforcées, j'aperçois encore des dizaines de cars, ils ont dû vider la région Midi-Pyrénées de leurs gendarmes mobiles !
Le grand boulevard est encore poreux, je sors du quadrillage, le trafic est interrompu jusqu'à plusieurs rues, pas une voiture ne circule, ce qui est assez étrange dans ce centre ville toujours saturé.
Le rassemblement se met en marche par les allées Jean Jaurès. Bien qu'extirpé de la tenaille qui vient de se refermer, je reviens voir par les coulisses, c'est-à-dire par une petite rue revenant sur le début des allées, mais tout est bouclé. Cinq CRS gardent un passage sans doute stratégique coincés entre un mur et une palissade de chantier. Des gens qui longeaient le mouvement ou qui étaient simplement là, veulent quitter les allées, familles avec enfant sur la poitrine ou en poussette, étudiantes, costards-cravates entre deux bureaux... ils disent qu'ils ne font pas partie de la manif et qu'il veulent sortir, mais les CRS les en empêchent, les esprits s'échauffent : "J'habite juste à côté !", "On nous a dit de contourner, par où il faut passer ?!", "J'étais juste allé poster un paquet !", "Je veux juste sortir putain !!!"
Au pied du mur, tout près des CRS, je remarque un gros sac orange mou type IKEA, mais il ne contient pas des packs de bière et des chips mais tout un stock de lacrymos ! De mon côté, d'autres personnes s'accumulent dans cette impasse humaine, certains veulent juste traverser les allées, d'autres veulent accéder au métro ou au parking... "Mais j'ai ma voiture au parking, qui va payer le ticket !" Un Garde de répondre : "Envoyez-le au préfet !". Un homme commence à s'emporter : "Pays de cons ! Je vais lui envoyer mon ticket et avec du poivre dans l'enveloppe au préfet !" Cet homme me confie qu'il a déjà envoyé ce genre de lettres à quelqu'un qu'il n'aimait pas. Côté allées, une dame arrive sur son vélo, elle veut passer. Non. Elle explose : "Mais c'est complètement absurde ! Je n'ai rien à voir avec cette manif, je rentre chez moi, c'est mon droit !" Une CRS rétorque "ça suffit maintenant, on bloque la rue, cassez-vous, si vous êtes pas contente plaignez-vous au préfet, nous on est des exécutants !" La femme au vélo surenchérit : "J'ai confiance en la police ! Croyez-moi ! Je vous respecte ! Mais je veux passer !!!" "Cassez-vous madame !!!" Sur ce, une autre dame arrive de mon côté zone libre, elle porte un énorme gâteau à la crème, tout le monde se marre... "Ce n'est pas le moment de passer avec votre gâteau !" Les CRS aussi se marrent, un homme à côté de moi me glisse qu'ils ne le font pas marrer. Un peu après, un gros type à moustache arrive depuis les allées, il veut passer bien sûr et lâche qu'il ne va pas se faire emmerder par quatre connards, comprendre : les manifestants, un peu plus nombreux que ça quand même. Du coup, un autre CRS réplique : "Tant que ces connards sont là on peut pas vous laisser passer !" Certains flics ont donc des opinions aussi.
Soudain, devant ce boyau défendu par ces cinq CRS j'ai pensé au théâtre de la Huchette à Paris qui a joué plus de cinquante ans "La cantatrice chauve" de Ionesco et qui justement n'était pas plus large ! J'avais vraiment l'impression d'assister à un impromptu du plus pur théâtre de l'absurde...
La suite est moins légère. Il y a déjà beaucoup de photos et de vidéos pour se faire une idée. Après la tenaille ce fut le pressoir. Les manifestants n'allèrent pas loin dans ces allées Jean Jaurès, pris entre les immeubles sans échappée sur leurs côtés et les barrages devant et derrière eux. Avec d'autres membres de la foule circulant aux abords du dispositif, indignés pour la plupart de sa démesure, j'ai vu s'amorcer une manoeuvre de compression soutenue par une pluie de lacrymo et de fumées dispersantes. Trois anglais baraqués en goguette ne résistèrent pas à la tentation de faire des selfies devant les cars de CRS.
Avant de repartir, j'aperçois un très jeune homme mince, juste en t-shirt, sans masque ni mouchoir, proposer du collyre à un photographe de presse pourtant bardé de protections qui a pris le nuage de gaz... Il y avait dans ce geste quelque chose de noble. J-F

lundi 14 octobre 2013

lapsus

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jeudi 3 octobre 2013

L'été indien en Normandie

ou

"qu'elle est belle la France qui branche des cables"

Une possible bande de musique de micr0lab s'en est allé au Havre pour le festival de musique Tourneson, au Havre, organisé dans le cadre du festival européen du Patrimoine, et ayant lieu dans ce qui fut un fort destiné au festival possiblement permanent de la Guerre.

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Un drôle de bazar

La vue depuis la haut sur l'industrie était belle, la cour du fort était suffisamment grande pour accueillir un acousmonium de grande ampleur, sans aucun doute le plus beau qu'il nous ait été donné de voir depuis les campagnes napoléoniennes. Le samedi ont été spatialisées les pièces des DAUA, BrüleParPaing, Jean François Magre, Sébastien Pérotin, Pier de Beyr sur 20 000 watts d'enceintes faisant résonner la grande enceinte. Interruption précise à l'heure donnée pour ne pas importuner les voisins -car il y en a- et ne pas abuser de la tolérance des instances officielles -et de son toujours bienveillant bras armé la maréchaussée- à l'égard de la musique expérimentale. Quelle belle fête ! La soirée en chansons hardcore et liqueurs et fromage, dans les alvéoles du fort ; puis le lendemain une performance du grand orchestre spatialisée par l'ami Hubert Michel.

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Hubert Michel et Dan Digital, ça rigole.

Pas que du lab, bien entendu, car ce fût d'autres belles pièces et perfs, dont Eric Broitemann, Electric Landscapes of Rebellion, Dan digital et Quentin Rollet, les 2 pianos, et beaucoup d'autres dont on ne savait le nom tant les salves soniques furent nourries et serrées. Public mélangé, de l'acousmopathe à Maman poussant Bébé ou la famille au complet en digestion active du plat dominical, du à la bienvenue ouverture du lieu.

Une balade sur le port du Havre, sur_la_jetee.jpg sur_la_falaise.jpg des_gros_lego.jpg



visite de l'appartement témoin de la modernité, cambriole.jpg ... et puis c'est bientôt le départ vers d'autres aventures à Caen, en compagnie d'autres amis, des amis Jo et Mil, et avec notamment une saynète bruitiste et amusante du nouveau crooner officiel George Hunckelbird. George.jpg

Ou l'on découvre qu'un groupe électrogène c'est une SMAC* toute entière, si l'on veut, comme tout Combray surgit d'une tasse de thé et d'un bout de madeleine rassie chez Marcel Proust. La distro fût toujours bien présente et bien aimée, animée par le vaillant colporteur Sol. La pluie emballa les enceintes d'un halo de plastique frappant les membranes, formant charmant tapage. Mais pas suffisamment pour enterrer les enceintes sous la boue. Il en faut plus pour calmer l'enthousiasme tournesonien. Rendez vous à l'année prochaine !

  • Scène de Musique ACtuelle : label du Minisère de la Culture qui distingue les salles officielles dédiées aux "Musique Actuelles" ou "Musiques Amplifiées"

mercredi 13 février 2013

Mille périodes de millions d’années

A° Un accident est impossible.

B° En cas d’accident, il n’est pas grave.

C° En cas d’accident grave, on le confine.

D° Le confinement est fabriqué pour durer mille périodes de millions d’années.

E° En cas de neige, il ne s’effondre que là où ce n’est pas grave.

Le nucléaire ne me fait plus rire. Pour fêter l’effondrement partiel du sarcophage de Tchernobyl, dévorez d’urgence le dernier numéro de la Revue Z, consacré à l’industrie nucléaire.

vendredi 8 février 2013

Convergences, du bocage ligérien à l'openfield marnais...

... en passant par le Mexique et le Japon. En quoi ces luttes contre les superstructures aéroportuaires cristallisent autant les luttes, font copiner les différents sujets d'objections, plusieurs générations et sociologies de citoyens, en différents temps et lieux ?

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Actualité : après moults péripéties, la lutte continue sur la ZAD (officiellement "Zone d'Aménagement Différé" plus clairement rebaptisée en "Zone A Défendre").

Une nouvelle ferme est réinvestie, les appels à participation/installation sont toujours valables ; le programme des festivités prouve qu'il en faudra plus pour être défait par les donneurs d'ordres et leurs bétonneurs.

(Rappel : après la campagne de destruction par les CRS, 40 000 personnes s'étaient spontanément présentés à la manif/reconstruction de novembre 2012 pour faire jaillir des haies de nouveaux lieux de vie)

Pistes : Daniel Mermet fait les connections avec d'autres luttes anti-aéroport, San Salvador Atenco, Mexique, 2001 ; Narita, Japon, 1970)

la revue Z faisait en 2010 un point précis sur le sujet, depuis le local, avec la parole des locaux. (les témoignages sont toujours aussi pertinents)

La lettre à Lulu fait le point.

Les comités de lutte locaux font les coups de force.

Un exemple parmi d'innombrables : à Rince, parking payant transformé en zone de gratuité.

Ce parking est géré par la société Vinci, véritable monstre de l'aménagement des territoires et des grands travaux « impériaux », qui a acheté, avec la complicité des pouvoirs publics, la Zone d'Aménagement Différé de Notre Dame des Landes, pour détruire ce lieu de vie, exproprier les paysans et noyer sous le béton et les avions 2 000 ha de bocages et de terres agricoles bocagères d'une biodiversité exceptionnelle. (extrait du communiqué de presse du Comité rémois de soutien à la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes) P1000417b.jpg

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Pour finir, le docu Notre Dame des Luttes comme introduction et résumé idéal de ce qui se passe en vrai, et contrer les campagnes officielles de désinformation qui ont lieu actuellement sur les médias publics et/ou tenus par les annonceurs (ce qui revient au même pour la neutralité de l'info) ; car sur place, les paysans locaux s'associent bien avec les militants internationaux, n'en déplaisent aux zélateurs du terrorisme d'ultra gauche, l'AntiFrance, le pratique épouvantail qui fait peur (le fiasco Tarnac toujours en mémoire) qui voudrait présenter a tous prix le ZADiste comme un individu type, constituant une identité cohérente, sur laquelle on peut facilement TAPER et faire TAPER, avec l'aval de l'opinion publique avide de choses simples.

Car c'est plus simple d'envoyer des CRS sur Jeune Dreadeux que sur Papy Moustache. Et sur place, les tracteurs des cultivateurs sont enchainés aux fermes à détruire, au milieu des gros camions de teuffeurs.

"Nous faot nous aguerouer astoure!
J'ons bzein de chapiteriaos pour la qhuzine colective."

Le site de la ZAD, actualités, agenda, actions, conseils, infos pratiques.

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