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mardi 28 mai 2019

Il y a un an déjà un homme est mort

De lui, on se souviendra un esprit entrepreneurial hors norme doublé d'un sens politique aiguisé à tous les vents. Il l'avait compris très vite—en avait-il hérité ?—les bonnes affaires ne vont nul part sans bulletins. Ce deuxième quatorze juillet qui s'annonce sans lui s'annonce encore une fois bien calme.

Allez l'artiste, l'affairiste, le politique, l'éditeur, le relecteur, le banquier, l'électeur, l'élu, le conseiller d'orientation, et l'homme ; ici bas on fume un cigare en pensant bien fort à toi, haut dans ton avion de papier, dans le ciel !

Je ne peux imaginer la vie
Sans ta présence auprès de moi,
Sans la tendresse de tes paroles
Et la douceur de tes doigts.

jeudi 21 décembre 2017

Macron ou Macron ?

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Attention il y a un piège (et ce n’est pas parce qu’un certain type de macron vient d’avoir 40 ans).

jeudi 13 novembre 2014

Sous le pavé (de texte)... la rue !

Samedi 8 novembre, je sors de chez moi vers 14h30, je me dirige vers le centre de Toulouse, c'est-à-dire la place Wilson et la jonction entre le boulevard de ceinture et le départ des allées Jean Jaurès, large avenue remontant vers le canal. C'est apparemment le même parcours qu'avaient prévu ceux qui étaient venus manifester pour Rémi Fraisse (à l'appel du NPA notamment) et contre les violences policières malgré l'interdiction de la préfecture.
De mémoire de toulousain, je n'ai jamais vu un dispositif policier si énorme encercler un groupe de gens. Je n'étais pas venu manifester. Camions, grilles, cordons d'uniformes suréquipés se sont déployés très vite, piégeant manifestants, badauds, touristes interloqués, vieilles dames revenant de faire leurs courses, consommateurs du samedi avec leur paquets griffés de marques... Beaucoup déjà prennent des photos, parfois sous le nez des grappes de CRS, un s'énerve : "Vous pourriez demander la permission ! C'est la moindre des politesses !"
Détourné vers les courtes allées Roosevelt, je prends au passage deux tracts devant le cinéma UGC et je me dis que j'irai les lire dans un café, puisque c'était ma destination première. Mais un rempart d'armures noires barrent l'accès à la place Wilson. Un jeune homme grimé en clown se tient devant eux et me dit, en prenant un ton faussement autoritaire : "Ah non, monsieur, il faut faire demi-tour !". Nous rions ensemble. Derrière les visières ça ne se marrait pas. Par-dessus les hautes épaulettes renforcées, j'aperçois encore des dizaines de cars, ils ont dû vider la région Midi-Pyrénées de leurs gendarmes mobiles !
Le grand boulevard est encore poreux, je sors du quadrillage, le trafic est interrompu jusqu'à plusieurs rues, pas une voiture ne circule, ce qui est assez étrange dans ce centre ville toujours saturé.
Le rassemblement se met en marche par les allées Jean Jaurès. Bien qu'extirpé de la tenaille qui vient de se refermer, je reviens voir par les coulisses, c'est-à-dire par une petite rue revenant sur le début des allées, mais tout est bouclé. Cinq CRS gardent un passage sans doute stratégique coincés entre un mur et une palissade de chantier. Des gens qui longeaient le mouvement ou qui étaient simplement là, veulent quitter les allées, familles avec enfant sur la poitrine ou en poussette, étudiantes, costards-cravates entre deux bureaux... ils disent qu'ils ne font pas partie de la manif et qu'il veulent sortir, mais les CRS les en empêchent, les esprits s'échauffent : "J'habite juste à côté !", "On nous a dit de contourner, par où il faut passer ?!", "J'étais juste allé poster un paquet !", "Je veux juste sortir putain !!!"
Au pied du mur, tout près des CRS, je remarque un gros sac orange mou type IKEA, mais il ne contient pas des packs de bière et des chips mais tout un stock de lacrymos ! De mon côté, d'autres personnes s'accumulent dans cette impasse humaine, certains veulent juste traverser les allées, d'autres veulent accéder au métro ou au parking... "Mais j'ai ma voiture au parking, qui va payer le ticket !" Un Garde de répondre : "Envoyez-le au préfet !". Un homme commence à s'emporter : "Pays de cons ! Je vais lui envoyer mon ticket et avec du poivre dans l'enveloppe au préfet !" Cet homme me confie qu'il a déjà envoyé ce genre de lettres à quelqu'un qu'il n'aimait pas. Côté allées, une dame arrive sur son vélo, elle veut passer. Non. Elle explose : "Mais c'est complètement absurde ! Je n'ai rien à voir avec cette manif, je rentre chez moi, c'est mon droit !" Une CRS rétorque "ça suffit maintenant, on bloque la rue, cassez-vous, si vous êtes pas contente plaignez-vous au préfet, nous on est des exécutants !" La femme au vélo surenchérit : "J'ai confiance en la police ! Croyez-moi ! Je vous respecte ! Mais je veux passer !!!" "Cassez-vous madame !!!" Sur ce, une autre dame arrive de mon côté zone libre, elle porte un énorme gâteau à la crème, tout le monde se marre... "Ce n'est pas le moment de passer avec votre gâteau !" Les CRS aussi se marrent, un homme à côté de moi me glisse qu'ils ne le font pas marrer. Un peu après, un gros type à moustache arrive depuis les allées, il veut passer bien sûr et lâche qu'il ne va pas se faire emmerder par quatre connards, comprendre : les manifestants, un peu plus nombreux que ça quand même. Du coup, un autre CRS réplique : "Tant que ces connards sont là on peut pas vous laisser passer !" Certains flics ont donc des opinions aussi.
Soudain, devant ce boyau défendu par ces cinq CRS j'ai pensé au théâtre de la Huchette à Paris qui a joué plus de cinquante ans "La cantatrice chauve" de Ionesco et qui justement n'était pas plus large ! J'avais vraiment l'impression d'assister à un impromptu du plus pur théâtre de l'absurde...
La suite est moins légère. Il y a déjà beaucoup de photos et de vidéos pour se faire une idée. Après la tenaille ce fut le pressoir. Les manifestants n'allèrent pas loin dans ces allées Jean Jaurès, pris entre les immeubles sans échappée sur leurs côtés et les barrages devant et derrière eux. Avec d'autres membres de la foule circulant aux abords du dispositif, indignés pour la plupart de sa démesure, j'ai vu s'amorcer une manoeuvre de compression soutenue par une pluie de lacrymo et de fumées dispersantes. Trois anglais baraqués en goguette ne résistèrent pas à la tentation de faire des selfies devant les cars de CRS.
Avant de repartir, j'aperçois un très jeune homme mince, juste en t-shirt, sans masque ni mouchoir, proposer du collyre à un photographe de presse pourtant bardé de protections qui a pris le nuage de gaz... Il y avait dans ce geste quelque chose de noble. J-F

samedi 22 mars 2014

Pronostiques

* Le grand vainqueur de ces élections, c’est l’abstention.

* … le climat alourdi par les récentes révélations…

* On sent une lassitude du côté de certains électeurs…

* … ce qui profite bien évidemment au Front National…

* … un peu tôt pour tirer des conclusions de ce scrutin.

* Les premières estimations indiquent…

* Les yeux sont bien évidemment tournés vers …

* … attendre dimanche prochain pour…

* Le président doit tirer les conséquences de ce scrutin et …

* … remaniement…

* Faut-il s’attendre à un … dans les prochains jours ?

* L’entre deux-tours sera marqué par …

* … triangulaire…

vendredi 1 novembre 2013

Expression libre – merci.

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lundi 14 octobre 2013

lapsus

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mercredi 17 juillet 2013

Connexion au tableau

« Une position qui rassure l’industrie puisqu’elle ne remet pas en cause, sur la foi d’éventuelles nouvelles données scientifiques, les « sauces » déjà utilisées par les cigarettiers. Finalement, la liste des substances autorisées — l’écrasante majorité des demandes de l’industrie seront satisfaites — fut publiée le 1er octobre 1995 au Journal Officiel. Et il est remarquable de constater que la publication de cette liste ne fit aucun bruit, d’aucune sorte. Pas un journal ne s’en fit l’écho. »

Foucart, S. (2013). La fabrique du mensonge Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger Editions Denoël.

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« [En France,] En 2006, 23 % des femmes et 33 % des hommes de 15 à 74 ans déclarent fumer habituellement. »

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T10F094

La consultation dudit J.O. ne fait que renvoyer « au tableau dans le JO no 0229 du 01/10/95 Page 14375 a 14378 ». Internet n’en dit pas plus. Qui va à la bibliothèque, je suis curieux.

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mercredi 13 février 2013

Mille périodes de millions d’années

A° Un accident est impossible.

B° En cas d’accident, il n’est pas grave.

C° En cas d’accident grave, on le confine.

D° Le confinement est fabriqué pour durer mille périodes de millions d’années.

E° En cas de neige, il ne s’effondre que là où ce n’est pas grave.

Le nucléaire ne me fait plus rire. Pour fêter l’effondrement partiel du sarcophage de Tchernobyl, dévorez d’urgence le dernier numéro de la Revue Z, consacré à l’industrie nucléaire.

vendredi 8 février 2013

Convergences, du bocage ligérien à l'openfield marnais...

... en passant par le Mexique et le Japon. En quoi ces luttes contre les superstructures aéroportuaires cristallisent autant les luttes, font copiner les différents sujets d'objections, plusieurs générations et sociologies de citoyens, en différents temps et lieux ?

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Actualité : après moults péripéties, la lutte continue sur la ZAD (officiellement "Zone d'Aménagement Différé" plus clairement rebaptisée en "Zone A Défendre").

Une nouvelle ferme est réinvestie, les appels à participation/installation sont toujours valables ; le programme des festivités prouve qu'il en faudra plus pour être défait par les donneurs d'ordres et leurs bétonneurs.

(Rappel : après la campagne de destruction par les CRS, 40 000 personnes s'étaient spontanément présentés à la manif/reconstruction de novembre 2012 pour faire jaillir des haies de nouveaux lieux de vie)

Pistes : Daniel Mermet fait les connections avec d'autres luttes anti-aéroport, San Salvador Atenco, Mexique, 2001 ; Narita, Japon, 1970)

la revue Z faisait en 2010 un point précis sur le sujet, depuis le local, avec la parole des locaux. (les témoignages sont toujours aussi pertinents)

La lettre à Lulu fait le point.

Les comités de lutte locaux font les coups de force.

Un exemple parmi d'innombrables : à Rince, parking payant transformé en zone de gratuité.

Ce parking est géré par la société Vinci, véritable monstre de l'aménagement des territoires et des grands travaux « impériaux », qui a acheté, avec la complicité des pouvoirs publics, la Zone d'Aménagement Différé de Notre Dame des Landes, pour détruire ce lieu de vie, exproprier les paysans et noyer sous le béton et les avions 2 000 ha de bocages et de terres agricoles bocagères d'une biodiversité exceptionnelle. (extrait du communiqué de presse du Comité rémois de soutien à la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes) P1000417b.jpg

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Pour finir, le docu Notre Dame des Luttes comme introduction et résumé idéal de ce qui se passe en vrai, et contrer les campagnes officielles de désinformation qui ont lieu actuellement sur les médias publics et/ou tenus par les annonceurs (ce qui revient au même pour la neutralité de l'info) ; car sur place, les paysans locaux s'associent bien avec les militants internationaux, n'en déplaisent aux zélateurs du terrorisme d'ultra gauche, l'AntiFrance, le pratique épouvantail qui fait peur (le fiasco Tarnac toujours en mémoire) qui voudrait présenter a tous prix le ZADiste comme un individu type, constituant une identité cohérente, sur laquelle on peut facilement TAPER et faire TAPER, avec l'aval de l'opinion publique avide de choses simples.

Car c'est plus simple d'envoyer des CRS sur Jeune Dreadeux que sur Papy Moustache. Et sur place, les tracteurs des cultivateurs sont enchainés aux fermes à détruire, au milieu des gros camions de teuffeurs.

"Nous faot nous aguerouer astoure!
J'ons bzein de chapiteriaos pour la qhuzine colective."

Le site de la ZAD, actualités, agenda, actions, conseils, infos pratiques.

vendredi 21 septembre 2012

Quelle division ?

reconciliation.JPGmicr0lab prétend qu’il n’y a pas là de nouvel acte d’occidentphobie et appel tous les trente manifestants à travers le monde à arrêter de restreindre l’accès aux parcs d’attractions.

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