Les temps ont changé

Je voudrai parler d’un artiste si incomparable que quelques secondes de n’importe laquelle de ses chansons suffisent à l’identifier :

Celui qui a commencé par reprendre tous les grands classiques de la chanson folk a su faire entrer la folk -- justement -- dans le XXIème siècle et l’allier à la modernité : redonner aux chansonnettes leur simplicité, leur âme, leur connexion avec ces classes populaires si souvent mal représentées.

En s’alliant aux Civil Right Movment à l’orée de sa carrière, et reprenant une ancienne chanson de B.F. White et Adger M. Pace lorsque le doute le tenaillait, il a sû s’allier aux combats du jour et du futur, tout en inscrivant sa démarche dans une légitimité incontestée.

C’est donc un honneur pour l’humanité toute entière de voir le grand, l’immense, Bob Dylan offrir son catalogue libre de droit à l’humanité. Puisse-t-elle continuer à faire vivre ses chansons en les incarnant, les jouant, les faisant évoluer comme elle se doit.

Pour une fois, un article qui chante avec les loups sur le joueb, tant cette décision nous paraît un pas énorme pour l’humanité. Vous imaginiez un peu, si pareil catalogue, tel Tintin, se trouvait enfermé et mourrant aux mains de vautours quelconques ? Arf, la pensée glace.

Commentaires

1. Le dimanche 13 décembre 2020, 07:33 par Correcteur

Ah, et donc, bien évidemment, c’est le contraire qui s’est passé : https://www.umusicpub.com/us/News/2020/12/Universal-Music-Publishing-Group-acquires-Bob-Dylans--entire-catalog-of-songs.aspx.

Du coup ce n’est pas Bob qui chante, mais Tim.

2. Le dimanche 13 décembre 2020, 07:39 par Idée

La vraie beauté, je pense, serait de chanter sur son ton les termes et conditions de UMG.

3. Le dimanche 13 décembre 2020, 19:03 par Vain vin

Dylan, voilà bien notre idole, le chantre d'un temps qui place plus haut que les autres la passion pour la falsification du faux, la mystique des négations à la puissance N. Bravo Bob, le Titanic, voilà un mythe à ta portée. Sans profondeur autre que les mille pieds de flotte qui submergent sa carcasse rouillée. On est loin du capitaine Nemo, loin de l'Histoire, loin de la poésie, loin du rêve. Tu es à un milliards de lieues de Blind Willie MacTell et de Walt Whitman mon cher Bob. Mange tes morts ! Et emballe ta fraise moisie dans le papier cadeau de Nobel.

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