Qu'il est beau l'oubli fertileD'une vie certaine,D'un corps autrefois éprouvéQuel soulagement de sentirLe prétentieux désir d'existerEnsevelit sous un duvet fragileQu'il était vain de vouloirTaillé un nom pour le retenirCette illusion naïve de croireQue l'on pourrait se muerEn un délicieux souvenirQuel manque d'humilitéD'avoir voulu une placeUn sanctuaire pour signifierCe qui a disparuD'avoir tenté de peserAussi lourd qu'une pierreD'avoir chercher à être reconnuComme celui qui a vécuAvant ne n'être plusQuelle malice que cette vieRebelle et luxurianteQui court pour tout recouvrirD'un feuillage bruyantCramponné à la bièreQu'il chante le lierreQuand il couvre mon nomQu'il use mes effortsQu'il ruine ma supercherieÀ vouloir que ma mort règneQuand tout ici pousseEt se multiplieLierre qui me couvreMe fait tapisPrend soin de montrer aux vivantsCombien est force la vieQuand elle s'ouvreQue le plus précieux souvenirEst une feuille timideQue le vent raviveEt toujours en son vertLe jour nouveauD'une promesseÀ conquérir
mardi 4 novembre 2025
L'oubli fertile
Par Pêcheur Sentinelle le mardi 4 novembre 2025, 21:43 - Tentatives curieuses













