Le joueb de micr0lab

Ce matin, en me pognant, j'ai acquis la certitude brutale que la métaphore computationnelle était valide. L'ordinateur est analogue au système nerveux, ce qui n'est d'ailleurs pas si étonnant puisqu'il en est un de ses produits. Mais l'on s'est fourvoyé en plaçant cette analogie dans la représentation mentale : elle s'avère bien plus profonde et troublante quand on s'intéresse à ce qui se trouve en-deçà de la représentation, sur le plan de l'énergétique. Lentes accumulations, transferts progressifs ou par à-coup dans d'autres zones et pour d'autres tâches (métaphores dans le fonctionnement et non dans la représentation), chute brutale du niveau de tension juste après le coït, et ce ne sont que des aperçus de ce vaste domaine qu'est l'énergétique de la Volonté. On a autant à apprendre de l'ordinateur que de l'étude des roches ou du comportement animal ; et il faut noter qu'à la différence de ces deux ordres de la nature nous passons beaucoup de notre temps branchés sur cet objet, à le tripoter avec frénésie. Est-ce à force de l'utiliser que notre fonctionnement intime finit par ressembler au sien, ou bien serait-ce son code, sa grammaire, sa dynamique qui, fruits de notre éponge intérieure, l'imiteraient nécessairement ? L'intrication du système nerveux avec le computère est si complète qu'il devient impossible de trancher la question. A travers les espaces glacés bien qu'étrangement familiers des pages de l'internet, nous en appelons donc aux artisans des zéros et des uns, à notre bien-aimé Logicien, d'apporter par une communication brève ou bien longue, par une image, une peinture, un poème, une série d'équations serrées, de l'eau à notre si vain moulin.