Présentation de la Thérapie des Frames Relationnelles par le Pr. Stéphane Brouillard (chercheur associé au CMEP)
Par nom de pays le dimanche 8 décembre 2024, 18:38 - La catégorie Catégorie - Lien permanent
Par nom de pays le dimanche 8 décembre 2024, 18:38 - La catégorie Catégorie - Lien permanent
URL de rétrolien : https://joueb.micr0lab.org/?trackback/767
Commentaires
Cher collègue et ami,
Je me permets de remettre quelque peu en question la fin de votre exposé : en effet A étant FONDAMENTALEMENT différent de B - vous en conviendrez car sinon ils porteraient le même nom et même en prenant en compte ce qu'ils ont de commun, ce bien commun et précieux entre eux, il est totalement impossible de rendre leurs conclusions : "ma vie c'est de la merde" équivalentes.
Aussi, je vous suggère d'envisager ce qui différencie A de B et d'y voir là, non pas un obstacle à leur compréhension mutuelle mais la possibilité d'une vision différente et COMPLEMENTAIRE de la vie, de sorte que la "merde" de l'un ne peut être la "merde" de l'autre et l'opportunité dans la connexion de A et B d'un changement de vision à moyen-long terme, phénomène que j'ai appelé "alchimie déformante".
L'observation est une chose cher collègue mais la confrontation en situation réelle sur un temps d'expérimentation longue en est une autre. Aussi je vous conseillede regarder mes travaux sur l'apport de la méthode empirique que je défends : "pratique d'assemblages pour caractères à haute sensibilité relationnelle". Il est notamment question de l'importance des temps de contact en bain basique et de l'intérêt de la musico-thérapie.
Chaleureusement,
Votre ami
Pour une musico-thérapie de qualité je vous renvoie à :
https://joueb.micr0lab.org/?post/20...
Professeur Brume d'Oreiller, très cher collègue,
Vous avez raison,
Par ces griffonnages de coin de table je souhaitais illustrer comment notre esprit de langage et de logique peut s'égarer dans des raccourcis simplistes et destructeurs, et pourtant crus.
Une des solutions est, vous avez raison, l'approche empirique et sensible permettant de venir apporter d'autres relations entre A et B, ou de modifier qui est A et qui est B.
Une autre piste toujours dans une optique expérientielle est de se placer dans une posture d'observateur de ces "bugs" langagiers que notre esprit produit de manière irrépressible. Cette posture d'observateur vise à ne pas se questionner sur la véracité de la production mentale et la considère comme une production incontrôlable : A=B devenant P (Cf Post It 3), une pensée. S'opère alors une défusion : on ne s'intéresse plus à cette égalité formulée (lui permettant de libérer son poison), mais nous nous intéressons à l'apparition de cette égalité, comme une entité encapsulée dont on peut se questionner sur la fréquence d'apparition, ce qui la fait apparaître, ce qu'elle déclenche comme émotion etc.
La réflexion ne porte alors plus sur l'étude de l'exactitude de l'égalité en soit (A est il vraiment égale à B ?), pour laquelle on peut perdre beaucoup d'énergie pour prouver le contraire. La réflexion s'emploie plutôt à transformer ce phénomène mental en un sujet d'étude en soi, comme un animal que l'on cherche à comprendre : Que mange t il? D’où vient il? Quand se réveille t il? Quel serait son nom? Quelle est sa forme? Sa couleur? De quoi se nourrit il?
J'en reviens donc à votre proposition de l'approche empirique : C'est exact. L'expérience curieuse d'observation, ainsi que l'expérience par l'action sur notre environnement (bain basique, musico-thérapie ou partager un sandwich) vont permettre de modifier la relation A=B ainsi que le pouvoir que nous conférons à cette égalité.
Amicalement,
Pr. S.E.Brouillard