La catégorie Catégorie

Où l'on suit les avancées de Travail, c'est à dire dans le langage du monde, du travail de spéculation et de compréhension de Monde.
Ici, des hypothèses, des tubes de Musique, des textes, des enluminures, des pistes laissés par les anciens et les futurs et ceux qui n'existent pas et rassemblées comme autant d'éléments d'approxmondeisme.

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mercredi 30 novembre 2011

Circonscription du Loisir par une marque de soupe

Loisir 1

... ou comment le grotesque s'insère sans vergogne dans une offre promotionnelle pourtant bien alléchante ; qui ne peut résister à la qualité des soupes de la marque, en premier lieu, et surtout de sa gamme minceur aux qualités gustatives sans pareilles, ne peut encore moins ne pas être séduit par ces philanthropiques propositions de Loisir.

Loisir 2

Ah, le loisir plein tarif individuel...

Dès le premier coup d’œil sur l'offre, c'est cette invisible légende que je cherche : est ce que je pourrais, après m'être délecté de ma soupe, me plonger avec ravissement dans les délices du Loisir consumériste?

Loisir 4

Manifestement non. Ni le bowling -qui m'ennuie assez vite-, ni le mini-golf -trop modeste à mon goût : ne suis-je donc qu'un mini-consommateur de soupe?- ne me séduisent. Encore moins l'étrange spectacle Pinder, qui me parait définir ce que l'on appelait autrefois communément du "Cirque" : je n'ai pas d'enfants à y emmener, les clowns et les animaux en cage me dépriment. Mais pourquoi Spectacle Pinder au lieu de Cirque ? Le spectacle "Cirque" serait il désormais copyrighté, tout comme la marque de soupe ? Si le Pinder du spectacle Pinder -qui n'est peut être qu'un vil cousin imposteur, incapable de donner à son public les authentiques joies circassiennes, d'ou de légitime dépot du cirque comme marque par les Vrais Circassiens, afin de conserver la tradition du VRAI spectacle de cirque, permettre au consommateur de cirque de trier le bon grain de l'ivraie, le Vrai Cirque de ses ridicules et contrefaits ersatz-, donc, si le Pinder ici évoqué était le véritable Pinder, apposerait-il après le mot cirque le petit R entouré du Copyright? Il faut mener l'enquête, trop de questions restent en suspens.

A priori, le Loisir selon la marque de soupe est un loisir de pauvre.

Note d'Etude : Le Capitalisme (au sens large : entreprises de commerce modernes, rationalisation intéressé des services, des idées, de l'information etc...) est un producteur de Monde (au sens large également) souvent très inventif. Nous sommes ici en présence d'un aveu involontaire de Monde, d'un cas tout à fait étonnant car peu raffiné -on nous a depuis longtemps habitué à mieux- d'association d'un mot à un concept, apparemment flou, mais partagé en les têtes malgré sa nébulosité, mot-concept-flou-et-utile qui permet d'alimenter la machine à produire du Monde. (A propos de Monde, voir l'article Tentative de note sur Monde, et tous les articles de la catégorie Catégorie) Le Capitalisme a besoin de ce concept de Loisir : celui ci s'articule avec d'autres concepts nébuleux mais omniprésents que sont Travail, Vacances, Divertissement... et rend supportable au sujet son avilissement par le système. Croire qu'on sera le seul à jouir du mini-golf, pendant ses vacances, ou il faut consommer à tout prix et le plus possible, en famille ou entre amis, avant de retourner au travail, qui sera dès lors le lieu ou toutes les pensées non happées par le travail seront dirigés vers le nouveau temps de loisir, et donc seront également partie pleine et entière du système bien huilé d'avilissement Capitaliste, dont ce jeu Travail/Loisir constitue sans doute un des rouages essentiels.

Epilogue : je n'ai pas acheté la soupe, car mes pratiques de Loisir ne paraissent pas figurer dans le catalogue des loisirs de la marque de soupe. Je suis peut être trop pessimiste, car tous les espoirs, toutes les promesses sont contenus dans le etc... (Poney, Ski nautique, baptême de plongée, d’hélicoptère, de voiture de course -moyennant un supplément et dans la limite des stocks disponibles-) Tout cela mérite un éclaircissement écrit auprès du Service Con-Sommation de la marque ; celui ci doit d'ailleurs être littéralement submergé par les appels et les questions anxieuses d'acheteurs fidèles ou potentiels -comme moi-, angoissés à l'idée de ne pas pratiquer les loisirs référencés, de ne pas pouvoir manger de soupe, de ne pas être comme tout le monde, ou pire, seulement pas représentatif...

mardi 15 novembre 2011

Le surhomme du jour d'aujourd'hui.

 On a tort de dénigrer le culte des objets. ─ Oui, moi je diffuse mes opinions au présent de vérité générale avec un cyber-mégaphone parce que je pense modernement et que l'assertion éthique en préambule, c'est in. ─ À condition d'être un peu malin, vivre dans un monde où n'importe quoi peut se substituer à n'importe qui peut présenter des avantages non négligeables, non pas dans la poursuite du bonheur ─ anyway, le bonheur, c'est has been ─ mais dans l'optimisation de ses relations sociales. Vous me direz que c'est n'importe quoi ; je vous répondrai que c'est plutôt l'art de faire n'importe quoi.

Petit exemple :

 

Du tabac, un bon bouquin, un carnet, une souris et un énorme pot de glace. Avec ça, on fait beaucoup.

On peut par exemple dire à sa belle-mère que son rôti est dégueulasse, qu'elle est d'une bêtise aussi abyssale que le décolleté de sa pouffiasse de fille et que d'ailleurs, le chiard de celle-ci ressemble plus à un petit rat rose et glabre qu'à la huitième merveille du monde. Une fois la pensée réelle exprimée :

  1. sortir fumer une cigarette pour se calmer (substituts envisageables : bière / whisky / absinthe / cannabis ─ illégal en France mais êtes-vous certain que vous ne serez pas à Amsterdam après quelques bouffées ?).
  2. rentrer chez soi pour exprimer tout le ressentiment excédentaire sur un carnet (s.e. : papier à lettre / cahier de brouillon).
  3. bouder en lisant l'excellent livre de Jacques Abeille (s.e. : Roger Zelazny / Philip K. Dick / Lewis Carroll / Tolkien).
  4. recevoir un coup de téléphone annonciateur d'un célibat nouveau mais ne paniquons pas puisque c'est là qu'intervient l'énorme pot de glace ! (s.e. : plaquette de chocolat noir à la pâte d'amande / pot de crème de marron / boisson chaude / tube de lait concentré sucré / tout aliment décadent).
  5. aller sur internet se trouver un nouveau conjoint / des films pornos / des lieux d'expression de la frustration.

Tout cela n'a pas l'air très constructif, me direz-vous... L'aspect apparemment rébarbatif de votre nouvelle vie ─ puisque tout lecteur qui se respecte est un esclave qui par définition n'a aucune jugeote et exécute tout ce que le sacro-saint auteur attend de lui ─ l'aspect rébarbatif de votre nouvelle vie, disais-je, ne doit pas vous arrêter ! Que vous soyez refroidis, c'est bien normal ; vous le serez si ce n'est pas déjà le cas et c'est justement l'enseignement prodigieux de sagesse que nous délivrent ces objet de consommation, de confort, de réconfort. Être froid, vivre au froid, mais être libre de dire ce que l'on pense : voilà le modus vivendi du surhomme du jour d'aujourd'hui, i.e. celui qui sait déjouer le péril de l'hypocrisie.

Cette logique repose sur un double constat : si les progrès de la technologie ─ et avec elle du marketing ─ ont considérablement humanisé les objets, les Hommes se sont symétriquement réifiés sous la pression du politiquement correct et des grandes peurs telles que celle du SIDA ou celle du chômage. Avec les mots d'ordre «Travaille !» et «Laisse pas traîner ta bite n'importe où !» ont imprimé en chacun des règles dont le contournement a pour conséquence une mort lente et douloureuse, qu'elle soit sociale ou physique. Or, ces impératifs qui relevaient a priori du simple bon sens face à ces deux menaces réelles ont évolué dans le sens d'un dédoublement symbolique / réel dont on observe les effets au quotidien : même en situation de stabilité financière, l'oisiveté suscite la culpabilité et même en cas de certitude quant à la santé de partenaires sexuels, le mélange des corps est considéré avec suspicion. A contrario, l'activité, même absurde, rassure et l'Amour légitime parfois davantage une relation sexuelle non-protégée qu'un bilan de santé en bonne et due forme ! C'est qu'en pénétrant le monde des symboles, ces deux craintes ont pris une dimension morale qui déborde complètement les limites de leur utilité. De la recommandation, on passe alors au commandement et du risque on passe à la transgression.

La mort étant la sanction annoncée, l'obéissance à cette morale est largement renforcée ; pire, elle est intégrée par les individus et génère des réactions simili-instinctives que seuls certains rites sociaux peuvent annuler. Ainsi les vacances et à plus forte raison la retraite libèrent de la culpabilité liée à l'oisiveté tandis que le mariage ou ses avatars post-soixante-huitards ─ le PACS ou plus simplement le fait de se déclarer en couple (reconnaître plus ou moins publiquement que l'on s'aime et former des projets communs) ─ abolissent la crainte de la contamination. «Mais que viennent faire les objets dans tout ça ?», me direz-vous ! A cela, l'auteur vous répondrait, non sans une certaine impudence, «Mais y a pas l'feu au lac !» s'il ignorait le respect qu'il vous doit, ô vous qui me faites exister...

L'habitude de la docilité agit comme une tache d'huile et se répand. On a tôt fait de passer de l'assertion «Parfois, le mal est létal.» à sa généralisation : «Le mal est par essence létal.». Évidemment, plus on s'éloigne de la source, plus la peur est diffuse mais c'est l'accoutumance à la docilité qui retient mon attention ici. Ne trouvez-vous pas, vous aussi, que la génération Y adopte une attitude quasi-systématique de servilité ? Cette idée ─ oui, c'est forcément une idée puisque je ne me permets pas de ressenti, je suis l'auteur d'un article aussi long que sérieux, non ? (hein, qu'il est long ?) ─ cette idée, donc, est liée à la peur d'une apocalypse personnelle. Que le mal soit fait et la mort frappera ! ─ mouahaha ! Or, le but proclamé de cette morale étant l'acquisition de biens ─ et non du Bien ─, les détracteurs du temps présent se sont détournés de ses biens en les calomniant, en les rejetant comme moyens d'évolution personnelle. Et ils ont tort !!!

Les objets ne mentent pas, quand votre ordinateur a foiré, il vous le dit dans sa langue mais il vous le dit clairement : «Va te faire foutre.». Pas de langue de bois au royaume des réifiés mais des langues de métal, des langues de fer pour les béliers, des langues d'or pour les lions et des langues de cuivre pour les balances ! Il y a toujours un allié invisible dans le sillage des triomphateurs et l'objet, lui, ne vous trompera jamais ! Quoi de plus fiable qu'un objet que vous avez acheté, tout entièrement, définitivement et dont la destruction ne saurait nuire à votre conscience puisqu'il n'a pas d'âme ? Enfin, pour pourrez être vous-même sans crainte de faillir puisqu'il y a un objet pour remplacer quelque fonction humaine.

  • Mère = brique de lait concentré + agenda électronique + forums + micro-ondes + Bio Santé Magazine
  • Père = guide d'installation du truc en morceaux Ikea + DVDs de coaching multiples et variés + Figaro magazine
  • Conjoint = couverture de sécurité + sex-toy + livre de Marc Lévy quelconque
  • Amis = Facebook + lapin Nabaztag
  • Progéniture = n'importe quel MMORPG en mode farming + aquarium

Peu à peu, cette immersion dans le monde des objets vous inspirera un sens de la justesse implacable. Alors, je vous vois venir, jeune utopiste fougueux pétri de bons sentiments, vous vous apprêtiez à m'objecter que ce monde sans déception et sans manque n'est possible qu'à condition de disposer d'argent en quantité suffisante. Vous avez tout à fait raison, et je vous félicite d'utiliser à si bon escient cette machine à produire de la pensée que d'aucuns appelleront leur Esprit. Deux ajustements doivent être faits pour rendre à l'auteur ─ MOI ! ─ tout le brio de sa pensée super trop pertinente.

Tout d'abord, il n'est aucunement question de remplacer l'intégralité de votre milieu social. L'objet ne doit subvenir qu'à des besoins ponctuels, il doit être la rustine de votre vie sociale, pas son vélocipède. Cette restriction semble avoir échappé aux geeks, nerds et hikikomori plus ou moins organisés sur lesquels on peut bien constater le désastre sanitaire et existentiel d'une vie en situation d'isolement total.

Last but not least, une précaution reste à prendre... Toute cette attitude reposant sur votre potentiel de consommation, il n'est évidemment pas question de perdre votre source de revenus. Dès lors, inutile de tenter des applications au boulot, vous allez juste vous tirer une balle dans le pied. Emmerder la belle-mère, oui, c'est menu fretin ; emmerder le patron, pas question ! Mais bon, l'un dans l'autre, le travail, on n'y passe que... ah ouais, merde, on y passe quand même beaucoup de temps... Bon. En fait, si votre environnement professionnel vous gonfle, surtout, ne pactisez pas avec ! Même si cela vous semble être le meilleur moyen d'améliorer les choses. Zut, ça peut effectivement être le moyen d'améliorer les choses. Bon... En fait, prenez sur vous au travail  et reportez la frustration à la maison ET au supermarché. Vous claquez tout votre fric en moyens de compenser une vie publique aussi insipide qu'humiliante et le pécule se fait rare pour compenser votre vie privée de merde ? Arf, c'est bien dommage...

Bon. Je vois que je ne suis pas digne d'être le sacro-saint auteur qui a toutes les solutions. Ne reste plus pour moi que cette issue : faire le deuil de mon brio rêvé en m'enfouissant dans la surconsommation de glace au chocolat. Petit problème : j'ai déjà épuisé mon ratio de glace. Par ailleurs, mon paquet de tabac est presque vide... Faillite de la pensée et faillite financière... C'est la loose.

mardi 8 novembre 2011

Traducteur Traitre de Monde

... Il y a donc "une langue de la vérité, dans laquelle les derniers secrets, à dessein desquels peine tout penser, absente toute tension, elle même gardant le silence, sont conservés", et c'est "la langue vraie", dont nous présupposons le plus souvent sans le pressentir l'existence, dès que nous traduisons d'une langue dans une autre. (...) ne pas interroger les créations linguistiques sur leur valeur d'usage et de communication, mais les comprendre dans leur forme cristallisée et par conséquent fragmentaire comme des manifestations sans intention et sans communication d'une "essence du monde" (Note : ou plus simplement "de Monde") Hannah Arendt , Walter Benjamin, 1892 - 1940

Expositions des archives Benjamin, en cours.

mardi 25 octobre 2011

Titres

Mort / Arrêt définitif / Une chanson des Beattles

mardi 27 septembre 2011

Révélation mineure de Monde -Chicago Blues-

Les petites epiphanies quotidiennes doivent nous convaincre d'une attention permanente aux apparitions ostentatoires de Monde ; c'est de l'endroit où l'on pourra le moins s'attendre à des surgissement de Monde qu'il y en aura, et peut être que ceux-ci n'auront de sens qu'à nos yeux propres, et qu'il sera difficile de soumettre ni d'intégrer ces intuitions à une analyse sérieuse ; il y a, dans la part d'inconnu qui entoure Etude, un espace possible de solitude pour le Chercheur de Monde. Soit.

Fourchette an 1000 Fourchette 1925
Représentation de Fourchette (XIème siècle, 1925)

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"Pour la date du 05 novembre dites moi car si non je la reporte pour la faire avec mon groupe de CHICAGO BLUES."

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Postulons que Chicago Blues existe dans Monde.

Chicago Blues , dans Monde, est différent du genre musical qui est joué dans le monde et nommé Chicago Blues .

Prenons Chanteur A, qui n’a pas conscience de Monde, et veut seulement jouer du Chicago Blues. A cette fin, il quitte les Musiciens A, B, C, avec qui il jouait du Chicago Blues, jusqu’au moment où il a pris conscience que ce qu’il croyait être du Chicago Blues n’est pas vraiment selon lui, Chicago Blues. Il croit, mais sans savoir qu'il le croit, détenir le secret de Chicago Blues. Il monte un nouveau groupe de Chicago Blues, avec les Musiciens A’, B’, C’, et avec pour dessein inconscient mais inévitable, de remplir la fonction de Groupe de Chicago Blues.

L’échec annoncé à devenir Groupe de Chicago Blues tient en plusieurs causes :

- Chanteur A n’a aucun regard sur lui-même ; il CROIT être, dans le premier groupe comme dans le deuxième, Chanteur de Groupe de Chicago Blues. Deux approx-Mondes de Chicago Blues de Chanteur A se succèdent. Il pourra y en avoir d’autres par la suite, plus ou moins proches de Chicago Blues, mais aucun ne sera jamais, sauf par hasard incroyable, Groupe de Chicago Blues.

- Chanteur A n’est pas rigoureux dans son travail et sa sélection de références, alors que son projet inconscient d’être Chanteur de Groupe de Chicago Blues devrait l’entrainer à la plus grande rigueur. Il a une vision approxmondeisée plutôt claire de Chicago Blues, mais ne se donne pas réellement les moyens de tendre vers cet approx-Monde.

- Dans les deux cas, les Musiciens A, B, C et A’, B’ et C’ n’ont pas, contrairement à Chanteur A, de vision d’approx-Monde de Chicago Blues. Par contre, ils sont rigoureux, et en travaillant leur artisanat, vont décortiquer les caractéristiques techniques du Chicago Blues, le démonter et apprendre à en jouer plus ou moins grossièrement. Il ne joueront certainement pas Chicago Blues, et seront définitivement handicapés, malgré tout leur talent instrumental, dans la potentialité de jouer un jour Chicago Blues. Seul un Chercheur de Monde pourrait prétendre pouvoir jouer Chicago Blues.

Il apparait que la distorsion entre ChanteurA et Musiciens A, A’… témoigne de la complexité des approx-Monde eux mêmes ; il apparait que le GroupeA ou le GroupeB construit, en tant qu’entité, ce que l’on pourrait appeler un « ersatz d’approx-Monde », qui parait être plus éloigné de Monde, et en même temps plus caractéristique de Monde pour le chercheur de Monde.

Plus l’ersatz d’approx-Monde est grossier, plus il est facile à lire, et décrypte l’objet d’approx-Monde vers lequel veut tendre l’ersatz d’approx-Monde.

L’ersatz d’approx-Monde est hiérarchiquement placé en deça de l’approx-Monde, qui est lui-même une division réduite de Monde.

Une chose est certaine, c’est que l’approx-Monde Chicago Blues est donné à entendre par des « vrais » musiciens de Chicago Blues. Les « faux » musiciens de chicago-blues ont cependant plus de chance, par leur grossière interprétation musicale, par leur défauts, de donner à voir, en creux, les caractéristiques de Chicago Blues.

Je reformule : Un approx-Monde dominant du Chicago Blues est joué par des vrais musiciens de Chicago Blues, et illustre à priori plus Chicago Blues dans Monde, mais les « faux » musiciens de Chicago-Blues, par leur ersatz de Chicago Blues, donnent à priori plus à imaginer et caractériser Chicago Blues dans Monde qu’un « véritable » ou « crédible » approx-Monde de Chicago Blues.

Ainsi :

- les néo-nazis nous en apprennent plus sur le nazisme que les nazis.

- La droite décomplexée dite « sarkozyste » nous en apprend plus sur les valeurs de la droite que la droite.

Ainsi que :

- Les cérémonies spectaculaires de l’art contemporain nous en apprennent plus sur l’impossibilité d’institutionnaliser l’art que les « vrais » artistes à l’ego discret en apparence, critiquant l’institution mais ne rêvant que d’y avoir la place qu’ils croient leur être due.

- La démocratisation d’internet et internet comme preuve de la démocratie nous en apprennent plus sur la disparition de la démocratie que les indignations face à la disparition de la démocratie.

- La publicité nous en apprend plus sur le vide de la société que le discours vide sur la société vide elle-même.

jeudi 22 septembre 2011

Message



Entremets




De : Adresse mail <adressemail@adressemail.net>

Date : Date

Objet : Objet

À : Homme


Homme,

C'est avec douleur que nous t'écrivons sur cette boîte mail car nous n'avons pas réussi à te joindre à l'adresse adressemail@adressemail.net (et les claviers de téléphone du monde ne permettent pas de taper le Numéro de téléphone ).

La difficulté à écrire dans un idiome autre que l'Idiome est grande.

Considère cependant les phrases qui précèdent comme imprécises, et nées d'une illusion dans laquelle nous étions prêts de tomber. Tu peux le voir, le langage devient moins rigoureux, mais il devient vivant : car nous sommes du monde, et quoiqu'il en soit de notre recherche de Monde, nous garderons les deux pieds dans le monde.

Les deux phrases qui précèdent, ainsi que celle-ci dans laquelle cette phrase s'écrit, sont énoncées dans un langage qui n'est pas Langage, mais seulement une tentative d'approcher Langage et, à travers Langage, de mieux cerner Monde ; tentative que nous nommerons peut-être "langage de recherche de Monde", "langage de la quête de Monde", ou "approximation Müller de Monde" (abréviée en "approx Müller" - Müller, pour différencier cette approximation des autres existantes ou seulement possibles, sans pour autant lui donner une quelconque primauté ou valeur inaugurale : car avant l'approx Müller, il y a eu l'approx Platon, et bien d'autres.)

Quelle opération se joue ici ? Tout sera parti de l'existence peut-être indéniable du groupe de musique Groupe de Musique. Il fallait prendre acte de cette existence, et développer ses implications. Son implication la plus loin portante consiste en une affirmation ontologique, un postulat d'existence : le groupe de musique Groupe de Musique existe et ne peut tout à fait exister que dans le monde Monde.

Dans le monde Monde, le seul groupe de musique dont on peut affirmer l'existence est Groupe de Musique.

Dans le monde Monde, il n'y a pas de trains, de trains qui partent ou qui arrivent, de trains en retard, de trains qui déraillent. Il y a le train Train. Ou plutôt, si l'on veut être plus proche de la manière dont le monde Monde s'énonce (du moins, c'est ainsi que nous le supposons) : il y a Train.

Nous avons dit monde Monde, mais dans le monde Monde, il va de soi que ce redoublement n'a pas lieu d'être : il s'agit simplement de Monde.

Le monde, celui fait de singularités, de noms propres et d'histoire, dans lequel nous vivons, présente parfois à nos yeux inquiets certains objets qui, plus que d'autres, nous mettent sur la voie de Monde : la plupart des hommes d'affaire que nous croisons ne seront qu'agrégats de bouts d'apparence et d'identité (homme d'affaire mais simultanément père de famille, arabe, chauve, stress, soulier verni), quand pourtant l'un d'entre eux nous apparaît soudain, dans l'étrange lumière d'une évidence, comme l'homme d'affaire Homme d'affaire, ou plus justement Homme d'affaire, affirmation hiératique d'une fonction. Nous nous écrions alors : Homme d'affaire !

Bien sûr, Homme d'affaire qu'on a cru voir apparaître ne se révèle bientôt être qu'un homme d'affaire, peut-être pressé, peut-être alcoolique, peut-être Norbert Gransart ou Jean Waltz. Le fait que nous soyons des membres du monde ne se laisse jamais longtemps oublier : pourtant, l'intuition de Monde nous a bien effleuré, et nous poursuivrons désormais la recherche de Monde et des fonctions hiératiques et affirmatives qui le peuplent.

Parmi les questions qui nous hantent, il y a celle-ci : Question ?

Question ?

Ici nous subissons l'appel de Monde, mais reprenons-nous.

Parmi les questions qui nous hantent, il y a celle-ci : quels pourraient être les moyens, les outils, les surfaces d'inscription adéquats d'une recherche de Monde ? Car nous avons la naïveté de vouloir le représenter.

Les maîtres enlumineurs du Moyen-Age semblent avoir recherché un moyen de rendre Monde sensible. Tout au moins, l'on peut reconnaître que de nombreuses enluminures sont truffées d'images de Poisson, Mer, Testicule, Seigneur, Ville, Combat, et bien d'autres choses qui faisaient partie de Monde pour le maître enlumineur du Moyen Age. La ferme et folle croyance de ce temps en une essence fixe des choses, en la possibilité d'Homme, de Chevalier, de Ballot de paille, etc., comme en atteste notamment le Livre des propriétés des choses de Barthélémy l'Anglais, était un terreau fécond pour l'imagination et la conception de Monde.

Il semble que les morceaux amoncelés en nos têtes de cognitions socialement induites, via l'usage de mots cimentés par leur répétition incessante dans la bouche de tout le monde, soit l'une des sources des entités peuplant Monde : on ne saurait nier la hiératique présence en la tête d'Arabe, de Juif, de Pédé, de Gitan, de Riche... Monde peuple le langage.

Mais quelque part ailleurs que dans l'aire de la bêtise ordinaire, il semble que les enfants et les fous en ce monde, plus que les autres, aient un accès privilégié à Monde, et disposent d'un langage plus adéquat pour le penser. Car Monde est avant tout source d'un étonnement, ou bien peut-être Monde est-il simultanément l'objet et le produit d'un étonnement devant l'inadéquation des mots+des schèmes qu'ils portent, d'avec les choses singulières. Constatant dans l'étonnement cette inadéquation, l'étrangeté du mot+squelette de choses qui lui est attaché n'est cependant pas levée, et le mot-fonction ne fait que se poser devant les yeux avec une insistance redoublée, un caractère affirmatif, tonnant, qui confère à Homme, à Gare ou à Groupe de Musique une quasi-existence terrifiante.

Ceci semble important : la question n'est pas de croire ou de ne pas croire en l'existence de Monde, mais d'essayer de penser ce quelque chose qui pourrait être Monde. Monde n'est peut-être que le produit d'une réaction chimique : celle qui est résulte de la rencontre du langage toujours ressassé et du cerveau qui l'incorpore. Cela ne le rend pas moins digne d'être pensé.

Monde ne serait alors rien moins que le produit d'une contamination : la contamination de la tête, des yeux, des oreilles, du corps entier, par l'usage du langage et de la logique sise en cet usage. Monde serait le le produit d'une rencontre : celle de la Logique et du monde.

Une seconde définition de Monde pourrait être celle-ci : Chose dans Monde est le point de convergence de toutes les perceptions possibles d'une même chose singulière. Ce en quoi tel objet est le même pour telle chauve-souris, tel chien et tel homme. Ou encore : Chose dans Monde est une catégorie de choses singulières pertinente pour toute perception possible.

Quelle que soit la réelle nature de Monde, il faut tenter de le penser. Nous défendant de croire que nous possédons la juste définition de Monde, il nous faut donner à tout langage parlant de Monde son caractère d'approximation, et l'entière liberté, jamais dénuée de rigueur, que ce caractère implique. Penser Monde relève non pas de la science, mais d'une folie dont on ne saurait déterminer la portée ou l'absence de portée.

/maquette de train images fixes ou animées du groupe de musique Groupe de Musique/

Un exemple d'abord, parmi d'autres, pourrait servir de première approche du problème Monde : qu'est-ce que Phrase ?

Dans Monde, il existe Phrase. La voici, peut-être :

Phrase s'écrit.

Ou bien, lorsque Voix est le vecteur :

Phrase se dit.

Notre incertitude est grande, tant Monde ne se laisse deviner que rarement à travers la multitude des incarnations imparfaites et aberrantes, au sein du monde, de ce qui existe en Monde, tant aussi le vertige est grand lorsque nous tentons d'y pénétrer par l'effort de la pensée et du langage. L'un des problèmes les plus saillants auquel nous faisons face dans la recherche de Monde, est celui-ci : comment éviter ou comment assumer l'arbitraire, sans nous barrer l'accès à Monde ? L’arbitraire arrive dès l'abord de la recherche, lorsqu'il faut décider du niveau de spécification sémantique où l'on peut trouver et nommer les fonctions qui peuplent Monde. Nous possédons quelques fragiles certitudes, qui n'en sont guère en vérité, telles que : il existe Train, mais il n'existe pas Train corail ou TGV. Il existe Véhicule. Il existe Bicyclette, mais pas Vélo tout terrain. Il existe Voiture, mais pas Voiture peugeot. Il existe Homme, mais pas Homme vétéran de la guerre du Vietnam. Il existe Chauve, mais pas Dégarni. Il existe Policier, mais pas Brigadier chef. Où devons-nous arrêter la division des abstractions qui peuplent nos têtes ?

Peut-être au niveau d'abstraction qu'un œil exercé pourrait voir s'incarner dans les choses mêmes. Un obscur mouvement est en effet décelable au sein du monde et de son histoire : il semblerait que les entités peuplant Monde, sous l'effet sans précédant des activités d'Homme, tendent sourdement à investir les singularités qui jusqu'à maintenant faisaient du monde un monde vivant, et faisaient du sensible un divers. La production industrielle des objets, modes de vie, opinions, affects et percepts, dont nous ne cessons de subir l'intensification, semble être la manifestation empirique de ce mouvement transformant tout à la fois les choses et ceux qui ont rapport à elles.

Monde pourrait constituer une plaisanterie raffinée goûtée par une poignée d'idéologues prétentieux : il n'est pourtant qu'une manière de nommer et d'élaborer un problème qui n'a jamais vieilli depuis l'aube de la pensée, ne nous requérant qu'avec plus d'urgence à mesure que l'histoire s'emballait. Ce problème est celui de la terrible efficace du langage, de la logique, et du mouvement d'abstraction dont ils sont les noms : mouvement qui menace tous les processus, tous les gestes incertains à l'œuvre dans le divers, d'un figement brutal dans la pose hiératique, creuse, répétitive jusqu'à l'obsession, des formes et des fonctions.




Lunettes

lundi 22 août 2011

Titre de Capture de cAPTURE de Billet au titre de «Titre de Nouveau billet»


jeudi 4 août 2011

Tentative de note sur Monde / appeler un chat Chat

L'assainisseur d'appartement : petit flacon à capsule métallique qui contient un liquide aromatique à évaporation (L'évaporation est un passage progressif de l'état liquide à l'état gazeux. Elle est différente de l'ébullition qui est une transition rapide. C'est un changement d'état appelé vaporisation.) assainissante et insecticide. Grâce à une tige (La tige est chez les plantes à fleurs, l'axe, généralement aérien, qui prolonge la racine et porte les bourgeons et les feuilles. La tige se ramifie généralement en branches et rameaux formant l'appareil caulinaire.) de fleur (La fleur est constituée par l'ensemble des organes de la reproduction et des enveloppes qui les entourent chez les angiospermes -aussi appelées plantes à fleurs-) artificielle piquée dans la capsule, le liquide monte par capillarité (La capillarité est l'étude des interfaces entre deux liquides non miscibles, entre un liquide et l'air ou entre un liquide et une surface. Elle est mise en œuvre lorsque les buvards aspirent l’encre,...) et s'évapore par les pétales.

Quelques petites inventions, 1930, Techno-Science.net, rubrique "Rétro"

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Base : il y aurait Monde, et il y aurait les approx-monde. L'étude de Monde pourrait se nommer Etude. L'étude et la description des approx-mondes pourrait s'appeler l'approxmondeigraphie. Le processus de construction d'un approx-monde pourrait se nommer approxmondeisation. Le terme qui définirait une image d'approx-monde pourrait s'appeler un approxmondeisme.

Acté : opposition objectif/subjectif est caduque : il n'y a que le réel, le fait, ce qui est. Ou sinon, il n'y a que des subjectivités et des objectivités en même temps. Toutes les subjectivités et objectivités en même temps sont Monde.

"Le monde, celui fait de singularités, de noms propres et d'histoire, dans lequel nous vivons, présente parfois à nos yeux inquiets certains objets qui, plus que d'autres, nous mettent sur la voie de Monde (...) pourtant, l'intuition de Monde nous a bien effleuré, et nous poursuivons désormais la recherche de Monde et des fonctions hiératiques et affirmatives qui le peuplent."

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- il n'est pas de foi dans Monde : Monde est seulement l'incarnation d'une idée féconde, aux potentialités nombreuses, qui peut ou ne peut pas servir de grille de lecture du monde et de ses représentations passées et présentes.

- s'intéresser à Monde ou aux approx-monde n'est qu'une question d'affinité et de compétences. Travailler à l'un ou l'autre des domaines, étude de Monde ou étude des approx-mondes, revient à travailler à la connaissance de Monde. Ne pas étudier Monde et les approx-monde, ne pas avoir conscience de leur présence, c'est quand même illustrer Monde, c'est quand même y participer. Vivre, même, manger, faire l'amour, lire un livre, et toutes les manières de le faire, et tous les rituels conscients ou inconscients que cela présuppose, ce qu'on en retire (et ce qu'on n'en retire pas), à chaque fois illustrent Monde. Monde est là partout et nulle part à la fois, puisque personne ne comprends et ne connait Monde. Aucun homme d'affaire n'est Homme d'affaire, mais tous les hommes d'affaires sont un peu dans Homme d'affaire.

- La création artistique pourrait avoir un rôle particulier dans Monde. Les intuitions artistiques pourraient être des intuitions de Monde. Etude : représentation plus rigoureuse mais abstraites de Monde. Artistique : vision non rigoureuse mais apparue. Les deux, étude rigoureuse et création artistique intuitive s'interpénètrent, nourrissent la connaissance de Monde, autant que la connaissance de Monde se nourrit de la description des approx-mondes.

- Lien avec intuition diachronique, vue comme résonances entre approx-mondes qui permettraient de détecter du commun, du Monde. Monde, c'est le commun. Un commun à jamais insaisissable à ceux du monde, car pour eux à jamais incomplet. Ce commun absolu n'est que pensable, jamais représentable d'aucune manière. Face à Monde, l'habitant du monde en est réduit à des pronostics.

Le moutardier automatique : en appuyant avec le pouce sur le fond, on chasse un piston intérieur et on force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un pouvoir de la volonté ou encore une vertu morale « cardinale » équivalent au courage (cf. les articles « force (vertu) » et...) la moutarde à sortir par l'orifice.

- Réponse provisoire : nul besoin de créer artificiellement et arbitrairement notre propre approx-monde : celui ci existe déjà. En le nommant, en l'écrivant, on peut le dogmatiser, le figer ; mais qu'on le fasse ou non, il existe. Par exemple, le travail dans notre approx-monde diffère en grande partie du travail dans l'approx-monde dominant, l'approx-monde commun de la société dans laquelle nous tenons une place (constitué lui-même d'une multitude d'approx-mondes individuels, plus ou moins proches, mais au moins assez pour constituer un approx-monde dominant). Dans notre approx-monde, on peut affirmer que la dichotomie travail/loisir tend à ne pas exister, alors qu'on peut affirmer que celle ci est prégnante, même fondamentale, dans l'approx-monde dominant. L'approxmondeisme "arabe" (entendu uniquement comme le mot et tout ce qu'il charrie de représentations, non la personne qu'il prétend définir) existe dans notre approx-monde (je dirais même pollue notre approx-monde) mais étant questionné, disséqué, il n'a plus la même réalité ni la même force que dans l'approx-monde commun.

Il serait sans doute intéressant de dresser l'inventaire, même nécessairement incomplet, d'éléments constituants notre approx-monde. Il serait intéressant de dresser l'inventaire de ce que nous considérerions comme l'approx-monde dominant, et de confronter les deux. Nous pourrions voir apparaitre, en creux, des raisons de divergences fortes qui seraient tout à coup ici révélés.

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Un paysage miniature, décor de train extrêmement pauvre. UNE église, séquencée. UN wagon, répété. Le circuit est pauvre, lui aussi. Le déplacement du convoi est d'une régularité effrayante. Les vaches ne bougent pas. Le camion de laitier livre sa marchandise pour l'éternité.

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Un art formalisé, un art d'académie, qui montre les convenances, les goûts d'une époque et d'une classe sociale donnée, un discours préconvenu et balisé, normé, compris; tout cela en dit autant sur les approx-monde, et donc potentiellement sur Monde, qu'un art de recherche ou un discours sur l'approx-monde et Monde.

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Ne pas créer illustre un approx-monde. Ne pas créer est tout à fait intéressant. Il y a là un mystère infini.

Depuis la grande galerie de l'évolution la remarque d'évidence suivante : l'histoire des sciences, et particulièrement l'histoire des taxinomies scientifiques nous en apprendrait beaucoup sur la connaissance des approx-mondes. De Gilles Clement, "ce que l'on nomme existe" ; ce que l'on ne nomme pas n'existe pas. Fleur, Monstre marin, Cheval sont devenues une infinité de fleurs et d'animaux. Fleur est devenue Ranunculaceae, Papilionoideae, puis Ranunculus ololeucos et Leguminosae-Papilionoideae. Une question, dès lors : la disparition des espèces accélérée par l'activité humaine occasionnera-elle un retour vers Fleur et vers Monde?

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La publicité dans une société d'hyperconsommation est de toute évidence une illustration des plus prégnantes de construction d'approx-mondes à finalité mercantile, concourant à la construction d'un l'approx-monde dominant qui est caractérisé par une indigence spirituelle frappante, d'autant plus imparable qu'elle est multipliée à l'envie dans l'infini des écrans télévisuels, clignotants, fixes, animés, figés. L'enfant Kinder chocolat n'est-il pas Enfant? La mise en abyme de son nom ne le rappelle-elle pas assez?

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L'art convenu apprends sur l'approx-monde historique, l'art d'avant garde sur un approx-monde aux balises élargies.

Auncun individu n'est Individu. Même le plus pauvre et bête gars incarne tour à tour une infinté d'illustrations de Monde et d'approx-mondes. Egalité dans Monde.

 Lien avec historiographie du présent (au niveau simple que je connais) ; établir l'approx-monde contemporain reviendrait à une historiographie du présent ; écriture partiale, partielle, incomplète mais pas moins rigoureuse d'un approx-monde donné. Historiographie : la rigueur n'empêchera jamais l'échec dans le traitement d'un sujet.

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Conclusion : Monde pourrait être un système, une grille de lecture des grilles de lectures, à partir de laquelle reformuler les questions.

Il paraitrait étonnant qu'un système finalement aussi simple n'ai pas déjà été imaginé ; l'approx-monde Platon nous en donne l'indice.

A vous les studios.

(Note de la note : Ces bribes de réflexions sont le fruit d'un échange avec Nom de Pays ; je pille ici cet échange. Ces bribes sont en grande partie des redites et des réponses par moi médiocrement formulées ; l'urgence de Monde m'a fait compiler cela aussi compulsivement ; d'autres sauront développer, rendre compréhensibles et poétiques ces méditations collectives)

samedi 9 juillet 2011

Chanson de vacances à construire soi-même

par le groupe de musique Groupe De Musique

Une musique pour les vacances, c'est sympa !

Bonnes vacances à tous !

On pense à tous ceux qui sont au travail, bon courage à vous les travailleurs !

Et ceux qui sont en vacances profitent bien de leur vacances, et pensent aux collègues qui sont encore au travail et pas encore en vacances !


jeudi 7 juillet 2011

Chanson d'amour

par le groupe de musique Groupe De Musique.

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