Oui, vous allez me dire, vos héros préférés sont des gens extraordinaires ; leurs vies trépidantes sont remplies d'aventures hors du commun,
c'est vrai.
Mais, parfois, quand les vernissages et la vie décadente des artistes leur laisse le temps de vivre normalement, comme vous ; ils font des commissions et doivent choisir un liquide vaisselle au maingainsin, en se grattant la tête devant la profusion des marchandises proposées.
Eludant ici la question du coût ("doux pour le portefeuille du papa-maman") et du caractère "doux pour ma planète" plus ou moins supposé du produit, ou du caractère "douceur pour les mains" plus ou moins supposée du produit,
concentrons nous sur le paramètre de l'efficacité du produit.
Déjà, de quoi qu'on parle ; que veut on laver? Des assiettes, des biberons, des cuillères, ou des vaisselles mixtes, mélangées, dit "lavages"?
Mais un "lavage" n'est il pas une catégorie beaucoup trop personnelle? Comment se fier à ce critère, quand moi-même, je ne suis pas assez bien organisé pour faire deux "lavages" identiques? Tantôt je mange un poulet, tantôt je mange des knacki... ça ne produit pas du tout le même lavage !
"2200+ assiettes lavées*" contre "220 lavages", oui. Oui mais. Quelle taille d'assiettes, exactement? Car moi qui suis amateur de vaisselle récupérée dans les greniers, une même tablée, disons, de trois convives autour d'un poulet, dont un enfant, et il y aura 4 tailles d'assiettes différentes ! On s'y perdrait à moins. Et on a bu du vin avec le poulet, évidemment ! -un Vacqueyras 2021, en l'occurence- Mais les verres? Combien de verres valent une assiette? De quelle taille? Et le Vacqueyras, vin gorgé de soleil, assemblage de 3 ou 4 cépages sudistes aux fruits muris, vin qui a de la jambe, ne demande t'il pas plus de liquide vaisselle qu'un léger petit Gamay du Beaujolais, ou pire ! -ou mieux!- un gouleyant petit Cabernet naturel du Val de Loire, à seulement 11.5°, et avec la jambe bien plus courte que le Vacqueyras des conditions réelles? Et si on rapporte toute la difficulté comparative ici évoquée au paramètre "DÉGRAIS-SANT" Vs "ULTRA DÉGRAISSANT**", qu'apporte t'on, hein? Que nous dit l'emballage du produit vaisselle, pourtant bien intentionné, que nous dit-il à part "démerde toi avec ton gras, démerde toi avec tes verres plein de traces de rouge"?
Je crains que cette mention 2200 assiettes/220 lavages ne vaille pas grand chose, finalement.
Qu'on ne puisse s'y fier que dans un contexte absolument artificiel, celui d'une cuisine de laboratoire, dans laquelle je n'ai malheureusement pas les deniers suffisants pour investir, et être à la hauteur des attentes du produit. Je suis irrémédiablement un consommateur trop médiocre, trop réel, pour proposer une expérience utilisateur satisfaisante à la marchandise. Excusez moi. Il reste une cuisse et des patates, sinon.
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