John McFarlane Wisconsin III, peintre décorateur de cabinets médicaux de son état, officiait principalement dans le Richmond County. Connu sous le nom d’emprunt de DUVALL, il signait des compositions soignées, estivales et oniriques d’une parisianité à la limite du cottage anglais qui plaisait bien au corps médical et à sa clientèle variée, mais toujours attentive à la part de rêve que John pouvait offrir.
Le temps de l’attente étant parfois long, le patient, parfois malade, se promenait mentalement dans les paysages nés de l’imagination de John, mais qui aspiraient à l’universel : le bouquet, l’échoppe, le temps retrouvé, la poésie et les mystères de l’ancien continent se mêlaient subtilement.
Ce qui était moins su, et que Le Joueb de micr0lab vous narre en exclusivité, est que DUVALL était membre du puissant CROP, le Conglomérat pour la Ridiculisation des Opposants au Pétrole, un bocal de pensé financé par Sholl, Tetel, The Petroleum Of The Queen, Marclays et Dj Naktaq. Il en était l’émissaire pour le Richmond county, et aurait même officié dans d’autres county, mais ce n’est là que spéculations.
Donc, bref, il prenait ses toiles pour des banderoles, et les vélos pour des outils ridicules.
Ainsi, subtilement, s’immisçait dans l’esprit des patients — à l’esprit parfois embrumé par la maladie ou le médicament — l’idée que le vélo était un outil désuet, du passé, mais surtout, complètement impraticable : quelque chose employé par des êtres difformes, absents (ces toiles étaient toujours désertes), à la morphologie foncièrement différente de celle du payeur d’impôt honnête et travailleur (sinon il ne serait pas chez le médecin, par manque de moyens) qui contemplait ces toiles.
Et c’est ainsi que l’emploi du vélo fût repoussé de 20 bonnes années dans le Richmond County, grâce à la sourde influence du CROP, et à l’immense talent de John : aussi bien pour la toile rêveuse que pour la subtile manipulation.
Chapeau et merci, John !
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