Urbs Orbs

... où l'on parle d'urbain, d'urbanités, de polies-tiques de la ville ; de manière théorique, pratique, et évidemment artistique.
Parce que le Lab aime les friches artistiques et industrielles autant que les diagonales du vide, les zones de bon-droit et de non-lieux, les tentatives d'autonomies diverses, ici sont recueillies propositions et objections de tous poils, pourvu qu'elles soient bien formulées et propres sur elles.

Les commentaires, éclaircissements, avis sont les bienvenus !

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jeudi 2 novembre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #4



Se serait-on trompé trois rues plus loin sur l'identité sexuelle de la vil

mardi 3 octobre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #3



La féminité attestée de la ville nous assurerait-elle un avenir paisible ?

lundi 11 septembre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #2



La réforme de l'orthographe permettrait-elle de réduire la fracture sociale ?

vendredi 1 septembre 2017

Chroniques de la vie en ville en voilà #1



A-t-on enfin résolu le problème du trafic de stupéfiants dans les cités ?

lundi 7 août 2017

Les Mauges enchantées

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Les lutins aussi veulent jouer au basket.

mercredi 6 janvier 2016

Oui papa.

Ce matin à l'heure des braves, j'avais rendez-vous chez notre cher vieux Paul Emploi. J'ai eu droit à un magnifique sketch de notre ami Charlie T., qu'on aurait pu intituler : le wauquation du Conseiller.

J'arrive en avance, tout comme les trois autres individus ayant rendez-vous de bon matin : une femme d'une quarantaine d'années, un arabe cigarette électrique au bec et tenant fermement une serviette "Wall street institute", enfin, un type blafard et rasé, avec le genre de faciès taillé à la serpe et une boucle d'oreille, autant de tentations pour le sociologue approximatif à le placer provisoirement dans le casier des "ex taulards en reconversion". Il fait froid, nous nous croisons tous les quatre sur les micro trajectoires que nous faisons pour nous réchauffer et qui ne sont pas sans faire penser aux déplacements erratiques d'un groupe de pigeons, tout en jetant des regards à travers les baies vitrées de l'édifice. En effet dans le hall d'accueil semble se tenir un conciliabule matinal entre les salariés de l'institution. Ils se pressent autour du directeur qui est le seul à parler, ponctuant son discours par d'énergiques mouvement de tête. Sans doute exhorte-t-il ses troupes à la manière d'un entraîneur de volley-ball dans les secondes qui précèdent une rencontre capitale. Puis le groupe se disperse et l'on vient ouvrir la porte.

Les formalités d'accueil remplies, j'entends une voix virile prononcer mon nom : l'intonation ne me laisse aucun choix, il y sonne déjà comme un reproche. C'est le premier rendez-vous de la journée et Charlie ne m'a pas choisi au hasard. Il a parfaitement enregistré les indications de mise en scène que le nouveau formateur régional a dû leur transmettre lors de la dernière répétition. Il prend soin de ne faire aucun pas vers moi, me laisse venir à lui tout en me regardant dans les yeux sans l'esquisse d'un sourire. Il ne me tend la main qu'au dernier moment, une poignée de main aussi ferme que brève. Suivez-moi dans le bureau du fond.

Nous voilà face à face. J'ai bien du mal à vous voir, monsieur Saramy. On a bien du mal à se voir, hein. Et pourquoi ça, vous pouvez me l'expliquer ? Oui, vous m'avez envoyé des mails. C'est quoi ces concerts ? C'est bénévole. J'ai des collègues (signe de tête désignant tous les autres bureaux de la rangée), j'ai des collègues qui font aussi des activités bénévoles, ça ne les empêche pas de travailler. Mmh. Est-ce que vous recherchez du travail, monsieur Saramy ? Comment ? Vous savez, je devrais vous radier, là maintenant. Et vous vous doutez des conséquences que ça aurait. Vous êtes bénéficiaire du RSA, hein? Je vois venir des gens, de plus en plus de gens depuis quoi, quelques mois, de plus en plus qui viennent parce que le Conseil Général leur a supprimé ou tronqué le RSA. Le Conseil Général, il voit la notification envoyée par nous, et ils tranchent. Je vous préviens, vous connaissez les risques monsieur Saramy. Bon, qu'est-ce que vous comptez faire alors ? Continuer ? Bon, alors moi je vais arrêter de vous suivre, je vais passer la main à un autre conseiller. J'ai pas de temps à perdre avec vous, moi je m'occupe de gens qui cherchent du travail. Vous allez avoir un autre conseiller, et il se passera ce qu'il devra se passer, hein. Bon, je mets rien dans votre dossier. Je mets rien mais je pourrais mettre quelque chose qui remontrait au Conseil Général, avec les conséquences que vous savez. Mais je mets rien. Voilà. Il se lève. Allez au revoir, monsieur Saramy. Poigne aussi brève que ferme, regard franc et froid.

Mais... mais...ça ressemble à s'y méprendre à un recadrage ! Un recadrage mi paternel-mi policier ! On en appelle au règlement, et derrière le règlement, une loi implicite qui découle des règlements : la réprobation du non-travail ! On va où, comme ça monsieur Saramy ? Vous allez où, c'est quoi ces concerts, c'est quoi l'échéance, c'est du vent, c'est pas une vie ça monsieur Saramy ! Je vais vous dire ce que vous êtes : un feignant monsieur Saramy, et le Conseil Général, il en veut pas des feignants, moi non plus j'en veux pas des feignants comme vous, la société n'en veut pas, elle n'en veut plus ! Je vais passer la main à un autre conseiller, et ce sera comme ça jusqu'à ce que vous finissiez par vous rendre monsieur Saramy ! On va vous couper les vivres, on va tôt ou tard en arriver là, et advienne que pourra monsieur Saramy. Moi, je travaille pas pour des gens comme vous, des gens de mauvaise volonté. Allez au revoir, monsieur Saramy, au revoir.

Il est probable que Charlie, littéralement transporté par l'élection de Monsieur Wauquiez à la tête du Conseil Général de la mégarégion, ait devancé de son propre chef toutes les consignes, toutes les directives venant du très-haut. Il a dans son enthousiasme déjà assimilé l'esprit de la Droite Sociale. Toutes les institutions régionales auront bientôt ce goût particulier de paternalisme policier, le ton du sheriff de comté qui connait bien les gamins, et pour cette fois fera une exception. Car voilà le maître-mot du courant : de la poigne, la mise au pas de toutes les forces sociales, mais aussi une pincée de pédagogie ! Oui, à ceux qui n'ont pas compris, il faut leur apprendre.

Guillaume, je te présente Laurent. C'est ton nouveau papa.

mercredi 9 décembre 2015

Lonely Moonshine

Si tout a été bien compris, le Moonshine est l’infâme bibine qu’on brasse dans sa cabine, à l’abris des autorités mais pas des loups ni des ours, et qu’on savoure et propose entre voisins et amis. À ne pas confondre avec la methamphetamine, qui se fabrique plutôt dans une cave abandonnée et qui peut faire boum à tout moment.

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anim.gif, déc. 2015

Dans 50 ans, la carte postale traditionnelle « White trash fabriquant sa méth. La méth de Caroline du Nord était réputée bon marchée et violente, une tradition toujours perpetrée dans certains campus : demandez donc renseignement à l’office de tourisme ! »

jeudi 11 septembre 2014

Alors il faut croire que ni le Hip Hop, ni le Punk n’est mort

Systematic Death — Crass


[…]

System, system, system - send him to school
System, system, system - force him to crawl
System, system, system - teach him how to cheat
System, system, system - kick him off his feet

[…]

They'll force feed his mind with their useless crap
Force feed his mind with their useless crap
System, system, system - they'll teach her how to cook
System, system, system - they'll teach her how to look
System, system, system - they'll teach her all the tricks
System, system, system - create another victim for their
greasy pricks

[…]

System, system, system - he's grown to be a man
System, system, system - He's been taught to fit the plan
System, system, system - forty years of jobs
System, system, system - Pushing little buttons,
pulling little knobs

[…]


They Schools — Dead Prez


Man that school shit is a joke
The same people who control the school system control
The prison system, and the whole social system
Ever since slavery, naw I'm saying?

[…]

Cuz for real, a mind is a terrible thing to waste
And all y'all high class niggas with y'all nose up
Cuz we droppin this shit on this joint, fuck y'all
We gon speak for ourselves
Knowhatimsayin? Cuz see the schools ain't teachin us nothin
They ain't teachin us nothin but how to be slaves and hardworkers
For white people to build up they shit
Make they businesses successful while it's exploitin us
Knowhatimsayin? And they ain't teachin us nothin related to
Solvin our own problems, knowhatimsayin?
Ain't teachin us how to get crack out the ghetto
They ain't teachin us how to stop the police from murdering us
And brutalizing us, they ain't teachin us how to get our rent paid
Knowhatimsayin? They ain't teachin our families how to interact
Better with each other, knowhatimsayin? They just teachin us
How to build they shit up, knowhatimsayin? That's why my niggas

[…]

lundi 23 juin 2014

Dans un cadre idéal, faîtes étendre votre linge !

N’étendez plus votre linge n’importe où !

Finie la corvée pénible d’étendre son ligne dans des atmosphères humides, gorgées de toxines et autres polluants intérieurs ou extérieurs.

Faîtes appels à nous !

À deux pas de la capitale européenne de la culture et du sport*, dans un cadre bucolique, champêtre et provençal, faîtes sécher votre linge dans les meilleurs conditions !

Comment faire ?

C’est très simple : faîtes-nous parvenir votre linge humide par colissimo, au 78, rue de la Gaudriole, 13010 Marseille, France. Celui-ci sera étendu sur les cordes à linge les plus évoluées du marché.

Le taux d’ensoleillement exceptionnel de la PACA vous assure un séchage rapide, uniforme et sain !
Notre main-d’œuvre expérimentée vous assure un parfum délicat, un pliage attentif et une ré-expédition soignée !

cadre_ideal.jpg

Tarifs sur demande, devis personnalisé sous conditions.

Séchage Provence, le séchage que je préfère !

* Dossier soumis à la commission d’attribution des titres de plus grandes capitales européennes du sport, jury en cours de corruption.

dimanche 2 février 2014

D'une manif l'autre, d'un recul l'autre.

Angers, samedi 1er février, 14h00 : Manifestation contre la fermeture des Ardoisières de Trélazé. 1.jpg Légende : le groupe Imerys est propriétaire des mines qui produisent une ardoise de grande qualité, utilisée pour la restauration des monuments historiques et bâtiments de France. 3.jpg Le groupe Imerys : "Présent dans 50 pays avec plus de 250 implantations industrielles, Imerys exploite 121 sites miniers et 30 minéraux ou familles de minéraux différents. Il a réalisé près de 3,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel en 2012." Wikipédia 4.jpg "Le groupe dégage des bénéfices substantiels en constante augmentation. Rien que pour l'année 2012, ils s’élèveraient à 320 millions d'euros. Sur ces 320 millions, 117 ont été reversés sous forme de dividende aux actionnaires." CGT mines-énergie. 2.jpg 150 mineurs au chômage, plus tous les travailleurs -précaires ou non- liés à la sous-traitance. http://www.franceinter.fr/emission-un-temps-de-pauchon-la-tuile-0 (et les 3 émissions suivantes)

Angers, samedi 1er février, 16h00 : Manifestation de soutien aux femmes espagnoles contre la régression du droit à l’IVG. 5.jpg

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